De la 321à
la 326
Croix 321
Le 3 septembre
2014 . Lever au point du jour. En montant au cirque de Troumouse on
repère dans les derniers virages la « cheminée »
qui démarre entre 2 pitons rocheux de calcaire blancs. A 7h15 on
part du parking vers l'ouest. C 'est un peu compliqué de trouver
le chemin qui n'est bien marqué que au dessus de la prairie.
Ensuite c'est beaucoup moins difficile qu'on le redoutait. La « cheminée »
n'est qu'un large couloir où le chemin continue, bien visible.
Quelques passages de graviers sur lesquels il ne faut pas déraper.
Mais si la montée est rude elle est rapide, on arrive au col à
2686 m une croix des plus hautes de la traversée...mais on est
partis de 2100.
La croix 321 est heureusement peinte en jaune car la gravure est très
émoussée. En continuant 10 minutes sur la crête vers
l'est on agrandit le paysage en dévoilant le Mont Perdu.
La descente est moins compliquée que prévue. Retour à
la voiture à 10h30
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croix
322
Lundi 6
octobre . Nous sommes arrivés hier au soir à Bielsa.
La saison est terminée, il restait quelques français
à la terrasse du café, les boutiques de souvenirs
resteront ouvertes jusqu'au dernier touriste. Facile de trouver
un appartement ; chez Solans le 117 est super, deux chambres
tout confort et la vue sur la vallée (20 euro /personne/nuit).
De l'autre coté de la rue sur les 22 appartements fermés
il y en a 6 à vendre. « Se vende »
« en venta » sont les séquelles de
la bulle immobilière. A voir les effloraisons bétonnées
de la cote basque on craint de s'y précipiter à notre
tour...mais nous n'avons aucune compétence en la matière
donc on revient à notre chemin de croix. La prochaine est
au port de Barroude
Petit déjeuner à l'heure française et départ
dès 8 h. Sur le chemin du cirque de Barrossa ( départ
de lhospital de Parzan) on monte la piste jusqu'au premier
replat et on tente le raidillon (gonflé !) ; ça
finit par passer on se gare au « parking ».
La vallée est pratiquement plate jusqu'au refuge. Marquage
blanc et jaune. Ensuite la montée en lacets est facile car
elle s'élève lentement, mais elle est longue et le
brouillard nous éclipse le paysage jusqu'à nous aveugler
totalement arrivés au col.
La croix est sur le piton que l'on découvre en marchant vers
l'ouest. Grimpez avec les mains, repérez un tuyau métallique
coincé dans un cairn. La croix est sur la parois suivante
regardant vers l'est donc face à vous .
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Brouillard,
vent froid, onglée
on entame la descente. Gégé
qui arrivera après nous bénéficiera d'une éclaircie,
« rien ne sert de courir à qui sait attendre »
,ou , « tout vient à qui sait partir à point ».
Bref , Gégé nous décrira un paysage d'autant
plus beau qu 'il est le seul à en avoir profité :
refuge et lacs de Barroude.
Nous sommes en haute montagne. Sensation plus prégnante que
dans les vallées dAspe et Ossau. Ici nous sommes entourés
de pics de 3000m la Munia, le pic de Troumouse, ça nous rapetisse..
Retour à la voiture . 6H de marche. Après le casse croute
sommaire de midi il aurait été difficile dattendre
lheure du souper espagnol .
croix
323 et 324
Mardi 7 octobre . Colchiques dans les prés fleurissent
cest la fin de lété. On sent arriver les
couleurs de lautomne. Elles sont dues à la persistance
de la chlorophylle (vert), des caroténoïdes (jaune,
orange) toujours présents dans la feuille et des anthocyanes
(rouge) qui napparaissent quà la fin de lété.
Voilà on naura pas perdu la journée ! ha
ha !
Parking à lentrée du tunnel de Aragnouet-Bielsa,
coté français.
On a lu qu'il y a un passage « très délicat »
sur le HRP sur les pentes du pic de Bataillance.
En montant à la brèche du Port de Bielsa on trouve
à gauche un chemin magnifique bien marqué de flèches
rouges, inconnu de la carte, ignoré du GPS qui nous conduirait
par le port de Bataillance et le lac au port de Héchempy
(borne 324) nous évitant le passage délicat. On décide
de le suivre ; on a souvent des choix contestables et regretables.
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Brume et brouillard
ne vont pas nous faciliter la marche (on parle de brouillard lorsque
la visibilité horizontale est inférieure à
1000m et de brume lorsquelle varie entre 1000 et 5000m. ha
ha !) Nous arrivons à la borne 324 située sur
la première barre rocheuse à lest du col, elle
regarde au zénith à coté dun cairn.
On envisageait
daller à la 325 par les crêtes du Moudang
et
même de revenir par le même chemin ! Cétait
du délire complet. Nous marchons déjà depuis
5h 30. On arrive à voir par intermittence jusquà
50m au mieux (brouillard). Nous décidons de revenir par les
crêtes.
Le GPS nous envoie direct dans le passage « délicat ». C'est
une paroi d'ardoise déchiquetée aujourd'hui humide;
il faut assurer chaque marche en évitant les débris
glissants, ne pas trop regarder en bas, ne pas avoir peur de se
salir les mains.
Ensuite c'est facile, le chemin nous mène à la brèche
du Port de Bielsa .
La croix 323 est gravée au sommet de la parois orientale
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Descendre
du bon coté vers le nord. Arrivé au parking en
7h30. Sans avoir fait la croix 325...
Un
conseil Il fallait monter directement au port de Bielsa
faire la borne, traverser, descendre de quelques mètres
pour prendre vers lest le chemin (non indiqué
sur la carte et pourtant très bien marqué) du
pic de Bataillance jusquà un premier petit col.
Ensuite 2 solutions
soit prendre le flanc de droite et affronter le passage délicat
indiqué par tous les itinéraires et par le GPS.
Soit tenter le chemin qui grimpe tout droit, on distingue
un cairn au dessus. Nous ne l'avons pas essayé mais
il pourrait, s'il continue (!), arriver au sommet et ensuite
rejoindre les crêtes en évitant le passage difficile.
Les 2 solutions étaient beaucoup plus courtes et pouvaient
permettre de faire la borne 325 lors de la même balade
en aller retour.
Croix 325
23 octobre . Départ de Bayonne à 6h.
A 9 h nous avons passé le tunnel dAragnouet et
nous nous garons à l'ancien poste de douane espagnol
avant Hospital de Balzan. On passe le pont de Trigoniero et
entamons la montée ; marquage jaune et blanc
Le torrent que nous côtoyons est en pleine forme et
nous propose un festival de cascades ; plus hautes ,
plus joviales, plus variées que celles si réputées
du pont d'Enfer.
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Un bruit
et d'un seul coup 2 isards qui se poursuivent et me foncent
droit dessus !... ils me voient et m'évitent au
dernier moment (3-5m) l'un à droite l'autre à
gauche. Moi au milieu sidéré, hébété.
isolé. 50Kg lancés à 60-80 à l'heure.
Jaurais explosé sous le choc et quel médecin
légiste aurait pu expliquer mon éparpillement?
On arrive au plateau du refuge de Trigoniero puis au col de
Moudang où souffle un vent terriblement froid. Le temps
de prendre la photo (sur une pierre au milieu du col) et on
senfuit. Des avalanches d'argent grignotent les rares
pentes d'herbe .
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1200m de dénivelé et plus de 6h de marche.
On aurait dû léviter en faisant les
crêtes comme indiqué dans la dernière
balade ; mais on na pas trop de regrets car
cétait une superbe balade
Croix 326
24 octobre2014 . Départ hospice de Rieumajou
(la salle hors sac est fermée !) marquage
ronds et flèches bleus. Le chemin est parfois
équilibré par des murs de soutènement
qui semblent anciens. Le paysage se révèle
à la sortie du bois. La borne est à lextrémité
ouest du col dOurdissetou. Une écriteau
nous indique que nous sommes sur un chemin de St jacques
(encore un).
Au
loin le massif du Mont Perdu
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Dans le projet
on devait monter le pic Ourdissetou et faire dans la foulée
les bornes 327, 328 et redescendre par le col de Couarére.
Donc on part pour grimper au pic
Il y a quelques cairns, trop
rares. On se retrouve éparpillés dans la paroi, chacun
agrippé à son rocher, de plus en plus crispés.
Au pied du dernier mur à 60 m du sommet on réfléchit
enfin : sur le guide Maes ce passage noffre apparemment
aucune difficulté, sur un site internet il est décrit
comme « passage aérien, avec les mains, un peu
technique ». Nous, il nous paraît périlleux
et déraisonnable pour des septuagénaires avancés.
Dautant que Maes nous prédit une « désescalade
facile » de lautre coté ; Ce qualificatif
« facile » nous inquiète encore plus
nous
tournons casaque et revenons par le même chemin .
(à ce propos nous insistons une fois de plus pour confirmer
que nous ne faisons pas un guide, simplement un récit de
nos randos en proposant la meilleure façon de rallier les
bornes
à notre avis. A chacun de voir selon ses capacités)
Conseil
. On avait une autre solution . Passer par lEspagne
-soit tenter
la montée en voiture particulière par la piste du
lac dUrdiceto, déconseillée par le syndicat
dinitiative
- soit se faire porter en 4x4 jusquau sentier qui monte de
la piste au col (80 euro pour le taxi au bistrot face à la
mairie de Bielsa) et revenir à pied (11km).
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