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coupe longitudinale d'un orifice avec pointe
(spicule)
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la dépression obtenue en frottant la
gaine
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orifice
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canal
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pointe ( spicule)
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pointes
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cordon dans le canal
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nacre
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Ce schéma que nous devons à G. Breton explique parfaitement
le processus.
Les orifices supérieurs
et inférieurs sont donc à niveau avec la surface du paramoudras.
Les signes accessoires
sont rares
- l'image nacrée est une section de coquillage Nous
en avons trouvé 3 sur la douzaine des exemplaires étudiés.
- les bulles d'air isolées, à distance et sans rapport
avec le cordon
- ainsi que les inclusions d'argile isolées.
2)
LES SIGNES A L'EXTERIEUR DU PARAMOUDRA
Les
empreintes plates. (voir
photo page 8) Ce signe ne se rencontre que sur les paramoudras
; il n'y en a pas sur la roche encaissante.
C'est une surface le plus souvent plane ou légèrement
bombée régulièrement circulaire et le plus souvent centrée
par la galerie. M. Breton est aussi d'avis qu'elles
résultent de l'élimination d'un paramoudra antérieurement collé à
cet endroit.
Les empreintes péri orificielles.(voir
photos page 8) c’est un sillon qui nous semble creusé par le passage
du ver.
L'enveloppe. Faite
de sable très compacté qu'il faut parfois attaquer au
burin. Elle peut même persister sur des cavités en dévers. Souvent
entourée elle même d’une couche ferrique. Elle peut être totale (boule
19), fragmentaire, commune à plusieurs
formations.
Il est difficile d'expliquer la formation
de cette enveloppe. Notre hypothèse est que la pétrification précoce
du paramoudra a peut être consommé
des éléments nécessaires à la grèsification dans un périmètre plus
large que le paramoudras .
3) LES SIGNES SUR LA ROCHE ENCAISSANTE
les orifices isolés dans la roche encaissante.
Ils sont de trajet court 6-8 cm, .Ils ne traversent pas de paramoudras
. La substance pulvérulente blanche qui a été trouvée dans les 2 cas
à l'extrémité du trajet s'est révélée être de l'anatase( dioxyde de
titane )! Nous pensons que le métabolisme du ver lui a fait sélectionner
et concentrer les particules de titane. Il est possible que tous les
terriers se terminent de la même façon.
les étoiles
ne sont pas des paramoudras horizontaux. Ce sont des tunnels creusés
par le ver et dirigés dans tous les azimuts à la sortie de son terrier
lui même vertical .En effet nous en avons exploré une : il
n'existe aucune limitation entre le bourrelet et la roche encaissante
au contraire de ce que l'on observe dans les paramoudras. Dans notre
cas (N°20) les cordons traversent d'abord 15 cm de grès, puis 6-8cm
de sable dans une gaine d'argile, et ils finissent par disparaître
dans le rocher sans avoir traversé de paramoudras.
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étoile
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cordon isolé
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cavités restantes
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les cavités restantes
sont de contour le plus souvent bien circulaire
et la cavité demi -sphérique régulière
Les cordons isolés
dans la roche mère sont très rares.
Description particulière de la
boule N°19
Nous faisons une description spéciale pour l'exemplaire
N° 19 car il complète les signes que nous venons d'énumérer.Nous avions
au départ une surface circulaire sableuse qui correspondait à l’enveloppe.
En grattant la surface on fait apparaître un anneau gris très net d'argile.
On se rend rapidement compte que c'est un cylindre qui entoure le cordon :
la gaine . Il est régulier et descend sur 10 cm environ avant
d'atteindre une partie dure : le paramoudra.
On le dissèque pour le voir rentrer dans la boule.
A la face inférieure du paramoudra on trouve 2 orifices de sortie
(le cordon s’est bifurqué) et dans l'enveloppe inférieure on voit
le tube cylindrique identique qui descend encore 10 cm et rentre dans
le rocher Nous venons d' explorer une zone originelle.
On a un trajet du canal dans l'enveloppe dont nous
ne possédions aucun exemple; il est assez rectiligne, entouré d'une
gaine d'argile. Nous voyons qu 'elle se poursuit à l'intérieur
du paramoudras, et c'est à partir de cette gaine que débutera l'érosion.
L'enveloppe entoure le paramoudra
de toutes parts . le sable n’est pas d’apport secondaire sinon la
boule serait tombée au fond de la cavité.
C’est pour nous la preuve que le sable est présent
dès la genèse du paramoudra. La cavité restante est très régulièrement
sphérique.
FORMATION
Tous ces phénomènes se passaient dans les abysses
à plusieurs centaines de mètres de profondeur.
Sur la coupe ci dessous nous avons situé les différentes
zones intéressantes des sédimentsDans la théorie
classique les paramoudras sont créés ex nihilo dans la zone
redox par les réactions physico-chimiques et biologiques décrites
par Clayton et par Ziljstra: c'est une lithification précoce qui serait
provoquée par la circulation de l’eau à l’intérieur du terrier. La
concrétion se faisant au dessus ou au dessous de la zone redox selon
le sens du courant. Nous verrons plus loin que
certains se posent la question de la coexistence sur le même lieu
des paramoudras et des canon balls. Les canon
balls sont des concrétions qui se font autour d’un nucleus et les
théories de Clayton et de Ziljstra ne sont plus valables pour
expliquer leur formation.
Zone 3 C/ Zone supérieure du sédiment mou contenant
encore de l'oxygène : zone aérobie
B) Zone redox ; intermédiaire entre zone aérobie et zone anaérobie,
où se fait la lithification précoce des paramoudras
A) Zone profonde des sédiments ne contenant plus d'oxygène :
zone anaérobie . Où se trouvent les paramoudras durs avec leur
enveloppe sableuse.
Zone 2 zone de transformation progressive des sédiments en grès
Zone 1 zone de grès dur
Zone 1 zone de grès dur
Au moment de l'orogenèse des Pyrénées, (par rotation
de la plaque ibérique) toutes ces couches vont monter ;la sédimentation
diminue puis s'arrête, les parties molles vont être éliminées par
les courants ,les séismes , les vagues et n'arrivera en surface que
la couche dure : la roche encaissante en grès de lithification tardive
,contenant des paramoudras en grès lithifiés plus précocement. Le
paysage que nous voyons est donc cette couche N° 2...après 45 M d'années
d'érosion.
L’étude des composants
. Carlos Galan insistait sur la possible cimentation des paramoudras
par de la silice ; et il en faisait un élément important qui
devait permettre de les différencier des « canon balls ».
Le Dr Arantza Aranburu Artano et Irati Nogales du Dpt. De minéralogie
et pétrologie de laFaculté des Sciences du Pays Basque de Leiola ont
trouvé une cimentation uniquement carbonatée , ce qui a été confirmé
par Jean Louis Henry ( Marseille ).Voir la deuxième partie
de l'étude: Pétrologie.
Tous les autres composants ont aussi été analysés
On en trouvera une description dans les articles de C Galan sur site
« Aranzadi sciences section speleologie».
Ces études ont confirmé la présence d’un tube qui
engaine le cordon (qui tapissait les parois du terrier ) sur toute
sa longueur. A l’œil il semble fait d’argile dans la traversée de
l’enveloppe ; Selon C. Galan sa composition change selon qu’il
est à l’intérieur du paramoudra ou dans la roche encaissante mais
on sait qu’il reste fragile et très sensible à l’érosion.
Il reste à discuter de la nature de ces vers marins.
Personne n’a vu le Bathichnus Paramoudrae qui est le plus souvent
cité à l’origine des paramoudras.
Bien que nous n’ayons pu explorer un terrier jusqu’à
sa terminaison nous pensons que ce sont des polychètes errantes ,
peut être munies de mâchoires et certainement detrétivores ou macrophages
plutôt que filtrantes suspensivores. En mesurant le diamètre des cordons
nous pouvons évaluer très grossièrement
la longueur de ces vers. Un lombric actuel de
10mm de grosseur fait environ 15-20 cm de long . Le
plus gros diamètre des cordons que nous avons trouvés fait
20mm. Nous pourrions estimer que ces vers faisaient au maximum
50 – 70 cm de long .
Dans 3 exemplaires nous avons trouvé des débris de
coquillages.
Nous avons remarqué que certains signes sont plus
nettement localisés à certaines zones : les étoiles ne se voient
que sur une petite surface , les masses mamelonnées
sont plus nombreuses dans la partie médiane du site, la région la
plus occidentale est surtout faite de petits paramoudras. Ces
localisations préférentielles nous font penser qu’il existait des
espèces différentes selon les lieux. on peut penser que plusieurs
espèces se sont succédées ou ont cohabité sur
le même endroit ; De plus c’est la première fois que l’on décrit
des paramoudras sphériques c’est peut être la
preuve d’un taxon nouveau.
LES BASES DE NOTRE HYPOTHESE
Nous pensons que les paramoudras ont été plastiques
durant une période de leur évolution.
Par endroits on a la sensation de « coulure »
, ailleurs on voit les éléments s'adapter mollement les uns aux autres,
plus loin on a l'impression que la formea été pliée comme la peau
que l'on fronce entre deux doigts . Dans d'autres endroits le paramoudra
garde l 'empreinte de l'enveloppe sableuse.
Mais la preuve est apportée par 2 autres signes
empreinte periorficielle
|
empreintes
plates
|
Les
paramoudras devraient donc exister en tant que formation plastiques
architecturées (« PREparamoudras ») avant d'être
révélés parleur
lithification dans la zone redox.
La nouvelle question est : quelles
structures molles pouvaient exister dans la zone superficielle des
sédiments, traversée par les polychètes ? Pour
imaginer le mode de vie des annélides de la période éocène , nous
devons étudier leurs descendants contemporains : les vers de terre
et les vers marins.Très nombreuses variétés :plus de 5000 à 10 000
de chaque.Les vers ingèrent la terre et isolent temporairement une
fraction du sol dans leur tube digestif. Après la digestion, ils rejettent
les restes:
-soit le long de leurs galeries formant une
« gaine »
- ou bien en dépôts à la surface: ce sont les « turricules ».
La taille des turricules varie de quelques millimètres
à quelques centimètres et dépend de celle des
espèces.
On trouve une « certaine ressemblance »
entre un turricule sur la terre et un groupement de paramoudras; la
taille seule diffère .
« Les rejets des vers ont généralement une texture
plus fine (teneurs en limon et en, argile plus
importantes) que celle du sol environnant. Cette
différence de texture, entre le sol et les turricule,
serait due à une ingestion préférentielle des particules fines (limons
et argiles)plus riches en matière organique. »
Nous avons vu que la granulométrie de l'intérieur
des paramoudras était plus fine que celle de la
roche encaissante.« La stabilisation des
déjections résulte de processus physico-chimiques, biologiques et
organiques. Elle dépend essentiellement de la richesse en matières
organiques des sols (Swaby,1950; Lee, 1985; Shipitalo et Protz, 1989)
mais aussi de l'activité microbienne dans les turricules (Lee, 1985). »
La synthèse de mucus bactérien, de gommes polysaccharides
peut expliquer la stabilité des turricules, en effet ils ont une certaine
résistance aux intempéries.
Les 2 premières images sont celles d'une « pierre »
trouvée par un ami dans une brocante ; donc d'origine inconnue. On
voit le canal à la partie inférieure et on pense
immédiatement à des turricules lithifiées.
Au Jaizkibel on retrouve les mêmes formes globuleuses
qui se succèdent le long d'un canal médian :
les « cylindres-boules » La taille est bien sûr très différente
: 20 à 40 cm de diamètre au Jaizkibel.
Nous avons été au lac d'Hossegor creuser la vase à
la recherche de vers . On obtient 2 sortes de vers. Les premiers en
grande quantité , les seconds beaucoup plus
rares, plus longs et très fragiles.
-Les premiers sont responsables
des turricules cylindriques très nombreux sur les sédiments et des
« étoiles » semblables à celles du Jaizkibel.
Les turricules des vers marins sont certainement de
plusieurs dizaines de centimètres de long et comme ils sont continus,
ils résultent d'une seule digestion.
Ceci confirme l'opinion que ces vers ont une très
grande activité (Darwin).
La photo de droite montre un turricule sous l'eau
et on voit qu'il garde sa forme au moins pendant quelque temps. Parce
que, comme pour les turricules terrestres, les particules sont agglomérées
par du mucus;
L'image suivante montre le tube de couleur
orange qui tapisse le canal et qui pourrait correspondre à la zone
facilement érodée que nous avons vu dans les paramoudras.
– Les deuxième vers pourraient être (?) responsables
de ces formations noires . Ce sont des structures plus sphériques,
peu nombreuses formées à partir des couches profondes des sédiments
plus foncées. La granulométrie est très régulière , très fine.
Certaines d'entre elles présentent un canal central.
Mais nous ne trouvons pas assez d'éléments pour en faire une étude
plus approfondie .
LOCALISATION dans le flysch
Les grands fonds océaniques reçoivent des particules
détritiques fines et des squelettes de micro organismes planctoniques
( la sédimentation pélagique.) Le
taux de sédimentation y est très faible, de l'ordre de 1 cm pour 1000
ans. Leur accumulation , si elle n’est pas perturbée par
des avalanches, aboutit à des alternances de couches dures et plus
friables qui donneront au bout de 100 000 ans les images
du cycle de Milankovitch (conséquence de la
variation de la quantité de chaleur reçue par la terre : équinoxe,
obliquité de l’axe et excentricité de l’élipse terrestre) .
Dans la zone Irrupuntxa de 700m de long environ,
on ne voit pas les strates de grès ou de calcaire dur alternées avec
des marnes ou argiles comme dans les falaises
de Zumaia. On en trouvera des exemplaires à quelque distance ,
mais ici on est devant une superposition d’avalanches
de turbidité. On en dénombre une douzaine .
Ces avalanches naissent au niveau de la rupture de
pente du talus continental. Les déclenchements sont de causes variées :
accumulation et instabilité de dépôts sédimentaires ,érosion, sismicité
…Les écoulements turbulents peuvent atteindre
20-30m/s et peuvent s’étendre sur des centaines de km. On les a découvertes
à cause des dommages qu ‘elles occasionnaient aux câbles sous
marins , Elles peuvent être responsables de vagues submergeantes ou
d’effondrements de terrains (aéroport de Nice).
Les avalanches de turbidités sont subdivisées en de nombreuses catégories
selon leur composition ; sable , boues, blocs ; leur rapidité
d’écoulement ; leur morphologie qui est elle même variable selon
qu’on se situe dans le nez, le corps ou la queue de l’avalanche. Certaines
sont plus érosives que d’autres selon le terrain et le lieu où elles
surviennent. Ici nous sommes dans des avalanches homogènes de sable
ou/et de boue. Nous
nous contenterons de décrire et d’essayer d’interpréter les signes
visibles en partant du constat que les paramoudras ne se développent
que dans les avalanches. En
effet on trouve de nombreux signes d’activité dans les strates (
Flysch à Helminthoïdes) mais pas un seul paramoudra.
Cas N°1-
Supposons une première avalanche composée
uniquement de sable . C’est un écoulement rapide de quelques heures
qui va se stabiliser au maximum en quelques semaines. Un granoclassement
va se faire , les grains les plus gros sédimentant plus rapidement.(voir
les différentes Séquences de Bouma) . Les vers peuvent coloniser la
partie supérieure puisqu’ils vont se nourrir à la surface. Progressivement
un nouvel équilibre s’installe : zone aérobie, zone anaérobie
et formation des paramoudras dans la zone redox.
Cas N°2-
Si une nouvelle avalanche survient
précocement elle va entraîner , peut être en totalité, la partie molle
des sédiments avec les paramoudras qui ne sont pas encore fixés. Ces
paramoudras durs et lourds vont tomber les premiers ; les « PREparamoudras »
se trouvant dans la couche aérobie sont moins lourds et vont tomber
plus lentement.
Exemple N°1
A la base de cette avalanche on trouvait un chapelet
de paramoudras déposé par le courant. Il
faut remarquer un point important : l’axe des terriers ne sera
plus vertical comme il l’était au moment de leur pétrification mais
disposé dans tous les sens puisqu’ils auront été roulés par les turbulences.
De plus les enveloppes molles auront complètement
disparu. Il semble que l’on puisse en déduire que la présence d’une
enveloppe ou son empreinte dans la roche prouverait que le paramoudra
est dans sa position originale , sa disparition devrait indiquer qu’il
a été déplacé par un courant de turbidité.
Si les avalanches se suivent dans un temps rapproché
la coupe montrera une prise en bloc des avalanches successives sans
intervalle entre elles. (Exemples N° 2 et 2 bis)
Cas N°3-Si
elle survient assez tardivement pour que la sédimentation pélagique
ait eu le temps de former une couche suffisamment épaisse et
dure protégeant l’avalanche sous-jacente on ne doit pas trouver de
paramoudras à la base de la coulée N°3.
La coupe permettra de voir un espace nets entre
chaque coulée , qui correspond à une période calme de sédimentation
pélagique plus ou moins longue.
|
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N°3
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N°4
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Au fond de la fissure on trouve l’aspect feuilleté
de la sédimentation pélagique écrasée par l’avalanche supérieure N°3
|
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N°5
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N°6
|
Les 2 éventualités sont visibles ci
dessus : Dans le bloc supérieur on voit 4 avalanches successives
et rapprochées, lithifiées ensemble; il
n’y a pas d’enveloppes. L’avalanche la plus base ne contient pas de
paramoudras à la base ; en effet elle est séparée de la précédante
par une faille nette : c’est l’espace laissé par une période
de sédimentation calme . Dans le bloc inférieur on trouve des paramoudras
avec des traces d’enveloppes ; Ils sont la preuve d’une re- colonisation
par des anélides.
La séquence complète
serait: une base avec
des paramoudras sans enveloppe et avec des terriers dans toutes les
directions. Au dessus des PRE paramoudras disposés de façon aléatoire.
Au cœur de l’avalanche une zone « vide » de formes.
En surface des paramoudras avec enveloppe et terriers
verticaux.
Cette séquence est rarement complète.
-les paramoudras de la base vont manquer dans les
avalanches sur une couche dure de sédiments ,mais peuvent aussi
avoir été « consommés » dans la
partie proximale de l’avalanche ou être arrêtés par un obstacle.
-les PRE paramoudras mous par définition, seront
emportés plus ou moins loin avec les matériels environnants de même
densité.
.-le centre de l’avalanche
ne peut s’apprécier que dans les avalanches très épaisses.
-la re- colonisation
devrait pouvoir nous permettre de trouver la profondeur atteinte
par les terriers des vers depuis la surface.
Nota
Les paramoudras sont au moins en partie responsables
de ces rochers « gruyère » que l'on voit sur la majeure
partie du Jaizkibel.
Dans les criques où se terminent les ruisseaux
qui descendent du Jaizkibel on trouve des galets qui après avoir été
roulés pendant des millénaires présentent des
cordonsen surface. Nous en avons tronçonné quelques uns et trouvé
, parfois , des sections de cordon. Certains
de ces galets pourraient donc être des paramoudras tombés des falaises
sous jacentes.
|
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galet vue extérieure
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section de galet
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|
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chutes de sphères
|
chutes de cylindres
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Les trous arrondis peuvent résulter de la chute de
paramoudras ou/et de canon balls mais
la photo de droite montre des chutes de cylindreset
donc de paramoudras.Depuis que nous connaissons
les paramoudras nous en avons trouvé dans tout le Jaizkibel depuis
Fontarrabie jusqu’à Pasajes. Le plus souvent
on ne voit plus que les trous donnant aux rochers cet aspect de gruyère,
mais parfois il reste des sphères et des cylindres ; Et
la zone où on peut en trouver est bien plus vaste : En
1956 Joaquim Gomez de Llana avait remarqué à la Punta Atalaia à Pasajes
et au « raton »
de Guetaria « las bolas (que) al desprenderse dejan huecos esferoidales »
et qui sont des paramoudras comme nousl’avons
vérifié avec JM Cortizo et Thierry Juteau.
Les paramoudras
dans les géoformes
On trouve au Jaizkibel des formations curieuses façonnées
par l’érosion. On pourrait les rapprocher des « taffoni »
que l’on connaît en Corse mais leur formation
semble être différente. On accuse les intempéries d’être à l’origine
des taffoni ; ici cette genèse est peu probable : ces
géoformations se trouvent dans la majorité des cas orientées au sud
ou à l’est alors que la pluie et le vent viennent essentiellement
du nord et ouest. De plus on les trouve toujours
dans des abris sous roche.C Galan propose une
explication plus satisfaisante : « la dissolution interkarstique ».
Il explique que l’eau de pluie et des embruns tombée sur
les rochers s’infiltre par des micro fissures ou des canalicules microscopique
et finit par détruire le ciment qui maintient collés entre eux les
grains de quartz . Le résultat est surprenant : aspect de nids
d’abeilles, structures gothiques, draperies, bandes de Moebius, etc…
sur des dizaines de mètres carrés. Le nombre,
la diversité, l’étendue de ces panneaux fait du Jaizkibel un site
exceptionnel et certainement unique au monde.
On note dans ces structures des formes sphériques
qui semblent étrangères à la sculpture environnante. Nous allons essayer
de prouver que ce sont des paramoudras situés
à l’intérieur de la roche encaissante et qui sont révélés par ce type
d’érosion. Le résultat est variable selon que
la dissolution interkarstique attaque la roche encaissante, les paramoudras
ou les deux à la fois.
- le plus souvent les paramoudras sont « disséqués »
par l’érosion et apparaissent suspendus dans la géoformation.
- d’autres fois la roche encaissante
est lisse et plane et seuls les paramoudras subissent la dissolution.
-ailleurs les paramoudras et
la roche sont érodés ensemble . Le résultat est particulièrement esthétique,
surtout quand ils sont de couleurs différentes :
Sur un mur complètement lisse et rouge on trouve des cercles parfaits
de couleur jaune.
Nous avons recherché le signe indispensable au diagnostic:
le terrier du polychète. Les paramoudra
ont été déplacés et roulés, les terriers se retrouvent dans des directions
variables mais nous l’avons retrouvé dans nombre
d’occasions.
Cela nous semble suffisant pour proposer d’envisager
la possibilité que toutes les « boules » du Jaizkibel et
toutes les cavités sphèroïdales relèveraient
de la même origine …. Le diagnostic de canon ball était le seul envisageable
avant la découverte des paramoudras .
Post scriptum
Le 14Aout 2014 En cherchant les bornes frontières dans les
arres d'Anie (à hauteur des bornes 266- 268) on est surpris
de l'aspect de certains rochers , ils ressemblent étonnamment
à ceux du Jaizkibel.
Et on y retrouve le canal et même la gaine plus foncée
que nous avons décrite dans les paramoudras de Irupuntxa
|
|
le cordon et sa gaine |
Port Vieux de Pinède |
Le 3 septembre 2014 Même découverte en montant au Port
Vieux de Pinède (borne 320) dans léboulis avant
darriver au col.
Nous avons 2 exemples de paramoudras en silex dans une roche encaissante
de calcaire. Ce qui correspond aux descriptions des paramoudras du
paléocène.. mais nous sommes ici dans le crétacé.
Ces paramoudras seraient donc les plus anciens connus .
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