De la 411 à la 426

Bornes 411 et 412

Dimanche 20 septembre 2015. Départ du "Shadow" à 8h30 pour Canejan. Montée derrière l'église pour les cabanes Deth To. Raide. On passe une ligne de pierres levées étonnantes. Elles ne servent évidement pas de clôture, évidement pas de limite de propriété. Alors quoi? Quelle utilité? J'ai trouvé les mêmes au Jaizkibel et à la borne 57 à l'Atxuria où elles sont reliées à un tumulus. Même époque ?

Pas de chemin direct pour la borne. Il faut attaquer les fougères. Fougères grandes et à demi penchées. Soit les enjamber soit ramper en dessous. Montée très pénible

Un semblant de sentier mène à la 411. Ensuite merci au GPS pour trouver la 412.

Le retour tout aussi fatiguant avec en plus les chutes et les jurons-" Tiens, je n'ai plus de lunettes ". Elles ont giclé depuis quand ? Même pas la peine de faire semblant de les chercher.

Et puis " jet de l'éponge" la journée a trop mal démarré.

Le conseil : Il faut monter au printemps en cherchant le passage obligé dans les fougères qui sera le plus étroit et qui permettra de rentrer dans le sous bois où la progression est plus facile.

27 septembre .Départ pour la 413 par l'autre coté de Canejan, vers Bordius. Tourner au 2e embranchement à un calvaire. Le chemin monte et revient à l'ouest. On cherche en vain un départ à droite vers les crêtes; on passe des abreuvoirs dans un bosquet ...et on se retrouve à la ligne des pierres levées! Tous les chemins indiqués sur les cartes IGN et GPS sont des chimères, des farces et attrape-nigauds !! Il n'existe qu'un seul chemin : la boucle que je viens de faire. Je n'ai pas le courage d'affronter encore les fougères ; je n'ai plus que ma vieille paire de lunettes.

Eef Berns dit qu'il faut du "wayfinding capabilities" qu'on peut traduire par "avoir un chemin de flair". Du pif quoi ! pour trouver ces bornes. Je vais me plaindre au gardien du refuge dera Honeria. Il m'assure qu'il y a un chemin qui part du bosquet des abreuvoirs, difficile à trouver :

-" il faut viser un arbre isolé à l'est du bois ". il faudra encore revenir.

Mai 2016. Nous étions venu en septembre. Il avait été très difficile d'atteindre la borne 411 à cause des fougères grandes et à demi penchées. Il fallait soit les enjamber soit ramper en dessous.( une paire de lunettes y est restée). Donc c'est l'exemple parfait de rando qu'on ne peut faire qu'à une certaine époque: choisir entre neige et fougères.

Départ de Canejan une belle journée de mai. Montée derrière l'église pour les cabanes Deth To. Raide. On passe la ligne de pierres levées étonnantes.

Les fougères sont mortes, donc à la fin de l'alignement de pierres vous trouverez facilement le chemin qui part à gauche. il vous mène au Pas de Trentenade où se trouvent les bornes 411(vieille et jeune). Ensuite la carte IGN a oublié les bornes jusqu'au Pic de la Pique. La croix 412 n'est pas loin gravée sur un rocher et regarde au NE. Il faut rester en crête. Les bornes 413 + croix et 414 + croix sont dans le bois chacune sur un petit monticule. Repèrez la sortie du bois; c'est le point A où vous repasserez à la descente. Le chemin est bien net dans la prairie. La 415+ croix se trouve après le Tuc des Pans. Evitez le Cap des Canèrilles par la gauche. La 415 + croix est au Pas de la Porteure (1780m). Il reste à monter au Pic de la Pique (2034m) chercher la croix 417. Suivre le pied de la barre rocheuse coté espagnol. Ne pas se laisser tenter par les différentes cheminées: il est impossible de passer par les crêtes qui sont par endroit pointues comme des lames de rasoir. Attendre une belle combe facile qui vous permet de monter . La croix 417 est sur le premier rocher en contre bas. Retour au point A et descente dans le bois jusqu'aux abrevoirs puis les pierres levées.

 

Borne 418 et 419

Mercredi 5 Aout. A 9h15 départ du gîte d'Eylie. D'emblée une montée raide pendant 1h dont on va pâtir pendant toute la journée. A la sortie du bois des installations rouillées d'une mine de plomb argentifère et de zinc. A Sentein Il a fallu ouvrir 2 écoles pour les 200 fils de mineurs. C'était la richesse dans la vallée jusqu'à la fermeture en 1942. Plus loin des bâtiments défoncés, les toits de tôle éffondrés, des escaliers qui ne mènent nulle part, silence de mort, désolation figée...image fantôme d'un goulag abandonné.

Arrivée au col en 4h30. La croix 418 est sur le versant de droite mais il faut la chercher à 25m de hauteur. Le vallon suivant est coupé par un mamelon sur lequel se trouve la 419. Il faut y descendre et remonter. Le retour est aussi fatiguant que la montée. Au total 8h30 de marche !

 

Le conseil:Peut être que le parcours par la piste (montée au goulag et descente) est moins dur que par le GR. Se renseigner.

Plutôt suivre le conseil de Sermet qui propose de passer par l'Espagne: Village de Bgergue, vallée du rio Inola, plateau de Liat et passage de la Montagnole.

 

Borne 420 et 420 bis

 

Baqueirra, Beret .Arrivé le soir au refuge de Montgarri. Confort *** et repas excellent. C'est un resto réputé, aujourd'hui ils vont servir 130 repas! Ca explique le monde et la circulation pénible sur la piste étroite. (petite remarque : les 4x4 conduits par des femmes ne savent pas faire de marche arrière. A vous de vous débrouiller)

Mercredi 18 aout 2015. Départ à 6h30 pour le Port d'Orle. Suivre les points roses puis les vielles marques du GR. Borne 420. (La gravure voisine me semble une affirmation de la virilité du graveur... à mon avis) Retour à 10h30. Vite fait bien fait. Il reste suffisamment de temps pour revoir les magnifiques églises romanes du Val d'Aran.Les peintures d'Arties, Tredos, Unha ***...

Jeudi 19. Départ 7h. Cinq heures aller retour pour la 420 bis au passage de la Lègne qui règle l'appartenance du Renadge d'en Haut à l'Espagne. On croise un chien à sac à dos.

On est tenté de faire dans la foulée les 422 au Port de Salau. Il faudrait arriver par la piste jusqu'à hauteur du pic de Montaud. La Clio est vraiment coopérante mais je n'ose la forcer à franchir une flaque boueuse de profondeur inconnue. Faire le détour par Esterri d'Aneu, Alos d'Isil ? Il ne reste plus de temps pour faire la balade aujourd'hui, alors je rentre au bercail.

Le conseil :Pour faire la piste il fallait louer un VTT électrique au gîte, bien sûr!

L'énigme de l'église de Bossost : de style lombard. Les arcs sont une nouveauté et doivent être difficiles à fabriquer. Chaque tailleur de pierre fait à sa façon. Le dernier gabarit était mal calculé ; il est trop court. Pour combler le trou on ajoute une rustine et le tour est joué !!

Borne 421

Jeudi 6 aout. Nuit à St Girons. A Couflens un panneau indique le port d'Aula à 11km. Après 11km de route et de bonne piste on arrive au parking...du col de Pause. Il reste à continuer à pied sur la piste pendant 2h30 pour atteindre la croix 421. Elle est sur une pierre horizontale à coté d'une borne pls récente.

 

bornes 422

 

Jeudi 27 aout. Après la nuit à l'auberge du Haut Salat à Seix, parking de Salau. La piste se fait "à ses risques et périls ". Risque ? de se faire pénaliser, peu probable. Périls ? : aucuns, la piste est parfaite jusqu'au bout et vous éviterait au moins 1h30 de marche sans intérêt.

Dans la montée un berger qui va saigner une brebis blessée par un ours ! En fait elle est morte 50m devant la cabane qui était inoccupée. L'ours a prélevé le gigot arrière gauche en sectionnant le fémur. On transporte le cadavre pour l'offrir aux vautours.

Le chemin bien tracé passe à coté de constructions métalliques, de pylones et arrive aux bâtiments en ruine du col. Le tout servait au débardage des arbres jusqu'à Salau. Un cable venait depuis la vallée de la Noguera et transportait les bois de la forêt de Bonabé. On comprend le travail titanesque necessaire et on admire d'autant l'audace de l'entreprendre ! Sa fermeturea été une ruine pour la vallée.

La croix 422 I est au milieu du col sur une pierre horizontale . La 422 II est sur le flanc gauche pas loin d'un chemin. Ele a été placée là par Sermet pour éviter qu'elle soit degradée. Nuit au refuge de Auzun. Au repas on se renseigne pour la borne 423 au col de Marterat.

X..- Pour le col de Marterat ? 5h minimum

Y..- C'est là que j'ai eu mon premier vertige en montagne...

Z..- la descente est plus difficile que la montée !

Brrrr ...Dans la nuit je prends la décision de faire demain la 426, la dernière avant l'Andorre; La 423 on la fera depuis l'Espagne comme c'était prévu, avec les 424 et 425.

 

Borne 423

Jeudi 3 septembre 2015 . Nous avons passé la nuit au camping-refuge de Tavascan avec Carlos. (Vielha, Baqueira, Llavorsi, vall de Cardos, Tavascan, camping Graus route de Pleta; del Prat). Le matin route jusqu'à Quanca ; la piste forestière débute face aux poubelles. Elle est caillouteuse mais la Fox VW de Mapi nous hisse jusqu'au Font de la Costa. Il reste moins d'une heure pour arriver au col de Tavascan....aussi nommé "col de Marterat " en France ! un gain minimum de 7h de marche !

Croix 424

 

Vendredi 3 septembre après midi. Descente à Tavascan. A La Molina longue piste du vall de Lladorre jusqu'à la presa de Montalto. La piste qui amènerait au pied du refuge de Certascan est fermée à cause d'un litige entre propriétaires. Il faut donc continuer a pied vers Boavi jusqu'à trouver le chemin bien indiqué pour le refuge de Certascan.

Après le croisement de la piste le cheminement devient délicat à certains passages à cause des ponchos. Eh oui, il bruine, il brume, il pleut même à verse juste après notre arrivée au refuge. 2230m. On retrouve Carlos et un couple de hollandais lassés de leur pays plat. Melocotones en almibar au dessert.

 

Vendredi 4 . On part pour les bornes 424 et 425 mais au niveau de l'estany de Seno il pleut et surtout les nuages arrivent. Ambiance humide et désolée, la déprime. On décide d'abandonner. C'est une résolution qu'on va regretter longtemps. Nous étions à moins d'une heure de la borne et on sait quels efforts il va falloir faire de nouveau pour se retrouver en position d'aboutir.

On se retrouve sur la piste avec la gardienne du refuge. Elle attend un 4x4 qui doit la descendre. Quand il passe je fais un signe de la main qui pourrait être compris comme faisant du stop autant que un simple "hola". Le conducteur ne veut pas comprendre ! Il ne reste plus qu'à terminer pedibus. 1h30 à un rythme militaire soit 7 à 8 km. Rageant !

A Ribera de Cardos un joli clocher lombard. Les pierres qui forment les arcs et l'encadrement de la fenêtre n'existent pas dans la région. C'est un tuf coquillier ...qui viendrait de Lombardie (?!?! dixit Marga guide en val d'Aran)

Une idée de Gégé: Aller aux bornes 424 et 425 par le col de Turguilha. Il a trouvé une belle balade sur Pyrénées Magazine. Départ de Guzet-Neige. parking au bout de la piste: plateau de Gérac. Il faut bien tenir les portes pour éviter qu'elles se retournent. On est dans la tempête tropiquale Henry; vent prévu à 100km/h, mais dans les rafales on doit s'accroupir ou s'agriper aux barreaux de la via ferrata. Le vent pousse les moutons sur le lac. Arrivés à la cabane de Turgilla on peut enfin s'entendre parler et décider que basta, ça suffit. Belle balade quand même.

Cette cabane propre, 7couchettes pourrait servir de camp de base pour passer le col et chercher les 2 bornes. Le chemin est peut être plus court que depuis le refuge de Certascan (??).

 

26 septembre 2015. Nouvelle tentative par l'Espagne. MAIS l'idée de faire le même parcours ne tient pas : le refuge de Certascan vient de fermer(973 62 32 30). MAIS l'idée de monter avec un vélo électrique ne marche pas : le vélo ne rentre pas dans la Clio. (Euskal Bike Bidart 05 59 24 49 91). MAIS le taxi demande 120 euro rien que pour monter à l'estany de Baix : bien cher et Josep Serra, le chauffeur, est injoignable.

3 septembre 2016 Je suis seul aujourd'hui. Départ Guzet neige 8h. Parking plateau de Gèrac (1815 m). Passage "délicat" de la via ferrata, arrivé à la cabane de Turgilla il faut abandonner le chemin au marquage rouge et descendre au ruisseau. Passer à l'étang de Réglisse; ensuite le chemin n'est plus marqué que par des cairns qui font passer de rocher en rocher. Col de Turgilla (2426m) Descente en tendant à gauche vers le Port de Sounou (2371m). Juste en dessous on voit les estany de Seno où nous avions fait demi tour sous les nuages. Il y a des rochers partout on redoute que la croix soit difficile à trouver Non! elle est exactement au col coté gauche sur un rocher en demi-lune; A coté une peinture rouge et à droite un poteau métallique peu visible : couleur "rocher" repèrable à son extrémité rouge.

 

J'aurais dû grimper à la crête pour tenter d'atteindre la 425 mais je marche depuis presque 4h, il fait terriblement chaud, le sac est lourd parce que je pensais peut être dormir à Turgilla, je suis fatigué et je ne sais pas encore que je vais faire une bêtise ! Au retour je trouve de très belles marques rouge et blanc, je les suis confiant ...et me retrouve au col de Couillac. Il faut d'abord comprendre que je me suis gourré, redescendre, remonter retrouver les cairns et aboutir à la voiture épuisé. Ne jamais partir seul en montagne avec une petite tête. C'était l'avant dernière étape.

Croix 425 Estany de Romedo de Baix

LA DERNIERE

Dimanche 11/9/2016 Arrivés samedi soir à Tavascan (val d'Aran, Vielha, Baqueira, Bonaigua, Llavorsi) ce matin nous avons rendez vous à la Presa de Montalto avec un 4/4 (0034 697 25 59 85 chauffeur très accomodant et sympa) qui doit nous porter à l'Estany Romedo de Baix. Nous partageons le prix de la montée avec 4 autres espagnols qui partent à Certascan. Pas de scrupules, aucune honte ! nous avons déjà fait la montée à pied jusqu'au refuge et l'estany de Seno.

Le chauffeur nous dépose au barrage. Il reviendra nous chercher- "dans 1h30, 2h au maximum". Il y a 400m de dénivelé.

-"plutôt 2h30" Il dénigre nos capacités alors on démarre d'un bon pas. Tout va très bien jusqu'au 2e lac; le chemin part à gauche, il faut continuer hors piste vers le "doigt" qui coupe en deux le Port d'Aulus ...et ça devient raide. De plus en plus raide avant d'arriver au Port complètement essouflés. La croix sur le rocher. En se penchant un peu derrière le Pig Roig on doit voir le Port de Guilo où se trouve la 424. En descendant on regarde à l'ouest la crête qu'il aurait fallu franchir pour faire les 2 bornes le même jour. Le parcours ne présente aucune difficulté .. Il nous a manqué seulement le courage et les jambes nécessaires.

La montée était rude la descente l'est autant. En voulant raccourcir on rallonge comme toujours. On sprinte à l'arrivée: 2h15. Dernière étape! ou plutôt dernier endroit où nous n'avions jamais été. Il nous reste encore à vérifier certains passages, à chercher les introuvables...

Borne 426

Vendredi 28 Août. Terminus parking du lac d'Ossése. Le chemin est parfaitement marqué en jaune. Arrivé au lac passer rive droite, un marquage GR vous guide au col de Bouet (petit boeuf). La croix est au milieu du col.

Le graveur est espiègle et subtil ; le E regarde l'Espagne donc le regarde la France. 4 et 2 (6) regardent l'Espagne donc regarde la France. Match nul.