De la 366 à la 406

Avant de se lancer lire le conseil final

De la 366 à la 382

Lundi 24 novembre 2014. De nouveau au col du Portillon. La croix 366 est sur le rocher au bord de la route. Par la piste on rentre dans le bois à hauteur de la 367. Il va nous falloir plus d'une 1/2h pour la trouver. Le tableau : embranchements de branchages ,tronçons de troncs, racines déracinées en plus des rochers et des ronces. A droite une colline avec une paroi lisse, à gauche une table de rochers assez plate. La croix est entre les 2 regardant l'ouest.

On a contourné la colline par la droite, il est peut être plus facile de passer par la gauche. Borne 368. Un chemin nous emmène à la borne 369. La croix 370 sur un gros rocher isolé..Borne 371 Ca continue à monter jusqu'à un plateau qu'il faut traverser 372 derrière une souche déracinée. La croix 373 à la pointe de la falaise surplombant le vide ; le graveur ne pouvait pas avoir le vertige.

Ensuite c'est un paysage de désolation, les arbres sont morts coupés à mi hauteur ou couchés.des branches dans tous les sens. La tornade s'est acharnée sur ce coin .

Un drole de bruit entre un hennissement débutant et le final d'un braiment. Il y a un cheval dans la forêt , on conclue qu'il a un sérieux problème laryngé et le hoquet en plus (on fait même des diagnostics vétérinaires). . Traversée de la forêt sur des sentes non homologuées et en arrivant à la lisière on admire un cerf qui trotte sur 80m, souple, élégant, orgueilleux. Il a des cornes (pardon, des bois) sans bifurcations (pardon, sans andouillets). Comme on n'y connait rien en ramure on se renseigne. Attention ne pas confondre : avant 6 mois c'est un faon, de 6 mois à un an un hère, ensuite un daguet qui porte des bois pour la première fois. C'était donc un daguet ce qui nous permet de ne pas nous appesantir sur les différents andouillets (de massacre ; le surandouiller ; la chevillure ; la trochure et l’époi dans l'empaumure ou la fourche !). C'est le premier cerf qu'on voit en 20 ans de balades. Retrospectivement nous pensons que ce bruit bizarre entendu tout à l'heure était un brame puisqu' on lit que la saison des amours peut durer jusqu'en novembre.

Il reste à remonter la prairie en visant un goulet entre 2 rochers et de là grimper en crête. La 274 . Les suivantes, pas jolies, se détachent sur le lointain : 375, 376, 377, 378, 379, 380 La 381 est au pied du pylone à haute tension, la 382 au col.

Pour descendre on suit une sente de moutons, pensant emprunter la zone dégagée sous la ligne HT. Il n'y a pas de chemin. On se paume copieusement. Passons sur les détails ..on débouche sur la piste, il reste 3/4 h de marche pour retrouver la voiture.

 

 

De la 385 à la 397

Nous malins..on se fait porter jusqu'à la fin de la route qui part de Montauban de Luchon puis petite marche jusqu'à la cabane d'Estiouère. On compte retrouver la borne 383 au dessus du col de Panech (!) Pas de chemin praticable. On aboutit au col de Hérède à la borne 386. A malin, malin et demi ! Aller-retour à la 385 et avouer son manque de courage pour descendre ..et remonter de la 383 et 384. Examen de conscience rapide : Nous avons fait encore une bètise, une de plus; Voila comment on crée 2 nouveaux orphelins qui demanderont une rando d'un jour entier pour les rattacher à la famille. Il faudra trouver la meilleure façon de faire ces bornes. Peut être partir avec la tente pour 2 ou 3 jours ? Nous en reparlerons.

Montée dure au Tuc de Bidur, c'est pas non plus très facile ensuite en ruminant notre sottise.

Et on finit sur une cagade supplémentaire ! il aurait fallu trouver du courage pour aller jusqu'à la 397 bien sûr. On va chercher le GR à la cabanne de Peyrehitte et on entame la longue, longue descente sur Artigue où on retrouve notre taxi qui commence à se faire du mourron ; elle nous a laissés il y a 8 h.

Depuis longtemps on essaie de comprendre l'utilité de ces murs pignon à redans que l'on trouve depuis la vallée de Barèges jusqu'à l'Andorre. Seulement en zone de neige et sur des constructions anciennes d' au moins 100 ans. Nous avons la solution à Artigue. Ce sont des "penalous " ou "penalets", sorte d'escaliers qui permettaient d'acceder aux toits de chaume afin d'éffectuer les réparations. Beaucoup de maisons de St Béat avaient donc des toits de chaume qui devaient souffrir sous la neige et nécessiter des réparations fréquentes.

Les bornes 383 et 384

 

11/11/ 2015. Pour sauver les orphelines. Re-route depuis Montauban de Luchon. On se gare face à la piste de la cabane des Hours (avec un H!), cabane de Milloutére, puis à flanc de coteau pour le col de Panech on retrouve la borne 382. Une jolie sente passe plus bas coté espagnol ..mais se cogne à une barre rocheuse et devient très aérienne. Réservée aux chèvres. Passage beaucoup plus facile en crête. Poursuivre jusqu'à la 384 et retour par le même chemin. A peine 2h 30.

 

De la 393 à la 406

Lundi 16/11 . Le col du Portillon est fermé pour cause attentat islamiste au Bataclan. On est au "Faisan Doré" à Luchon. Comme tous les soirs le garde champêtre à la retraite prend l'apéro(s) avec son braconnier préféré à la retraite lui aussi. On lui expose notre intention de monter le plus haut possible par les pistes forestières partant de Gouaux de Luchon ou Marignac. D'après lui c'est tout à fait possible moyennant au moins 350 euro d'amende.

Mardi 17. Attention une des plus longues randos de la traversée ! Donc on part D'Artigue. Cabane de Peyrehitte, ( 4 couchettes). Nous sommes obligés de revenir en arrière pour les bornes oubliées. Contourner à flanc pour arriver à la 393. 394, 395 et 396 en haut du Plan de Montmajou. Une echarpe rose a été oubliée sur la borne par une ranborneuse. Il n'y a pas d'autre excuse pour grimper là haut. Si par hasard elle passe par ce site je la lui retourne par courrier.

Descente à la 397, ensuite montée régulière jusqu'à la 405. Grimpette à la 406.

Les 2 dernières avec montée au Pic de la Hage

Jusqu'ici tout va bien. Il reste à descendre le GR pendant près de 4 heures face nord ; certaines flaques d'eau sont gelées. Arrivés sur la piste surtout ne pas se laisser tenter par des marques GR qui peuvent vous faire gagner un ou 2 lacets; l'une d'elles vous envoie dans un nouveau GR totalement ignoré des cartes et pourtant superbement signalé ...qui remonte avant de degringoler en 100 ou 200 lacets par un chemin recouvert d'un épais tapis de feuilles qui cachent les pierres et les branches. Arrivés épuisés après moults gadins à Arlos. 8 h de marche.

Le conseil : Comment faire cette série de bornes depuis le col du Portillon jusqu'à la 406 le plus confortablement possible ?

Surtout ne pas faire comme nous, nous sommes là pour débroussailler, pour tracer la piste

-Première partie : depuis le Portillon jusqu'au col de Panech borne 382, puis se faire reprendre par la taxie au bout de la route goudronnée venant de Montauban de Luchon (fermée pendant la saison d'été) sur la piste de la cabanne des Hours.

- Deuxième partie : départ cabane des Hours, partir avec la boisson et nourriture pour 2 jours. borne 382,

  • soit camping vers la 397
  • soit nuit à la cabane de Peyrehitte aprés avoir fait la 397.

-Troisième partie : 398 à 406 et descente par le GR qui ne fait pas le tour des étangs de st Béat comme indiqué sur la carte.