De la 333
à la 355
De la 333
à la 340
Samedi 19 septembre.
Départ tôt, arrivée à l'Hospice de France à
9h. Chemin de Roumingau. Borne 336 au Pas de la Mounjoye. La 335 au dessus.
Ensuite direction pas de l'Escalette puisque nous avons laissé
2 bornes orphelines. Les bornes 334 et la 333 au col 2396m. Il existe
des 333 A et 334 A mais elles ne portent pas de N° aussi nous ne les
compterons pas. ; Ch. Darrieu
nous apprendra plus tard qu'elles font partie des bornes de pacage décidées
par l'article 18 du Traité de Délimitation du 14 avril 1862.
Il y en 28 (la 234 A serait la B) Elles sont marqués par des lettres
de A à Y avec K' et K''. Y se trouvant au plan de la Serre près
de la borne 257. Elles furent remplacées ou restaurées en
1957 mais dès 1960 certaines avaient déjà disparues
soit par malice soit par l'effet des intempéries. Sermet organisa
une expédition. Il faut lire son rapport qui est particulièrement
savoureux:
" La dégringolade
le 10 juillet de 2 des mulets transportant le matériel du campement.
Ces animaux et leur chargement roulèrent sur plus de 100 m de dénivellation
ne s'arrêttant qu'aux branches des arbres quand ils atteignirent
la lisière de la forêt. On les crut morts ce qui aurait entrainé
une grande perte financière pour la commission . Par miracle ils
étaient indemnes et assurèrent leur travail jusqu'au bout.
Mais du matériel de cuisine transporté fut detruit"
plus loin :"Organisation du campement. Retard d'un jour et demi.
Incident avec les bergers . Ils boivent la moitié du vin d'une
dame jeanne de 30 litres. Pour la commission elle devra se rabattre sur
la bière". Et la localisation posait beaucoup de difficultés
quand elle était discutable: "Les gens de Bossost refusent
et s'en vont en emportant la corde (qui sert de mesure) nous empêchant
de travailler"
On raconte (!) que
lorsque les commissaires implantaient les bornes les parents aranais amenaient
leurs enfants les voir et leur distribuaient de bonnes gifles afin de
leur bien imprimer le souvenir des limite qu'ils ne devraient pas dépasser
si on leur confiait des troupeaux !
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Retour au pas de
Mounjoye où se trouve la borne 336 ébranlée par les
vaches qui se frottent contre elle au passage. Cette borne , ainsi que
la 356, a reçu en 1967 une armature métallique de protection
avec des pointes tournées vers l'extérieur, fort peu esthétique
mais nécessaire. Montée au pic de Mounjoye sans chemin.
Ca dérape. Borne 337 couchée. 338, 339 en suivant la crête.
On apperçoit de loin la 340 mais une falaise nous en sépare.
Il faut prendre la pente. Une glissade, une autre, encore une , on adopte
la technique de "la chenille" (mise au point en 99 en descendant
du Pibeste) que d'autres appeleront du "bobsleigh". L'herbe
est épaisse, humide, pas de rochers pointus..ça marche.
Borne 340 et retour en 5 h.
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De
la 341 à la 355
Il fallut refaire
les bornes frontières detruites. "Vu le poids des
bornes ( je suppose le poids du matériel nécessaire
: parpaings, ciment, sable ..), il fallait 5 mulets pour en transporter
une, et il était arrivé, que en certains endroits,
d'accès difficile les mulets etant tombés avec leur
charge, devaient être par la suite abattus".
Mercredi
4 novembre. La
taxie nous laisse en bas du col de Barège (longue piste depuis
le col du Portilhon). Rude montée jusqu'au pic d'Aubas. Paysage
splendide.

Bornes
355, 354, 353. Ensuite il faut grimper le sentier escarpé
jusqu'au cap de la Pale Barrade. 352. Pic d'Arres 351. On
voit les bornes se succeder: 350 .
Aucune
difficulté, les bornes sont laides mais le panorama
superbe 349, 348, 347, 346, 345. Surprise ! la 344 qui n'est
plus une borne mais une croix au pied du Pic de Pouylané.
C'est
ici que les athéniens...que ça se complique.
La montée en escalier est sévère mais
ce n'est que le hors d'oeuvre .453. Pas un seul chemin à
la descente dans une pente très raide. Des pentes
raides on en a expérimenté de nombreuses mais
aucune sur un dénivelé de 500m sans aucun
répit.   
Epuisant
! La seule technique pour soulager les genoux c'est celle
de "la chenille". On se félicite d'avoir
fait le parcours à l'envers, la montée de
ce coté aurait été mortelle !
Il ne reste
plus qu'à descendre à l'Hospice de France où
on retrouve notre taxi.
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