De la 273 à la 280

 

 

Les croix 273 et 274

mercredi 16 juillet 2014; Nuit à Accous, chez Vero. À 7h45 on est au parking du pont Lamary.
Direction les cabanes d'Ansabère, puis on grimpe au col de Petragème. Les aiguilles sont toujours stupéfiantes, fières et sévères. Quand nous étions passés le 09/09/99 on entendait les bruits d'une cordée que nous avions admirée ensuite quand ils sont arrivés au sommet. Trop vieux pour un tel exploit nous remâchons tous ces temps perdus à faire des babioles et des couillonnades.
Aujourd'hui il y 2 névés XXL mais les traces sont bien nettes ; pas de soucis pour les traverser.
La croix 273 est au milieu du col.

Nous avons prévu de faire la 274 au col de la Chourique alors, en descendant, nous prenons les premières sentes au pied du pic de Petragème. C'est pas facile mais on ne perd pas trop de niveau. On butte sur une barre rocheuse sans s'inquiéter, il doit bien y avoir un passage. Il y est. Sur une petite croupe on retrouve au point A le sentier habituel de montée. Il ne reste plus que 150 m jusqu'au col.
C'est un entrepôt de rochers ! Il faudrait des heures pour les examiner un par un ; c'est là que le GPS devient précieux. Il faut se diriger vers cette pancarte jaune. La croix 274 n'est pas loin.

 

On avait imaginé continuer vers le lac d'Acherito et monter au col de Laraille pour la 275. Sur la carte ça semblait très prétentieux, maintenant c'est franchement outrecuidant. On prétexte qu' il ne reste presque plus de boisson, ( j'ai oublié de dire qu'il fait vraiment très chaud. La météo nous a classés en vigilance orange pour « canicule ») alors on redescend. Au point A on tourne à droite.

2 croix dans la journée ça va devenir un bon pourcentage. C'est impossible de faire des récoltes abondantes comme au Pays Basque.

Croix 275

Jeudi 17 juillet. Nouvelle nuit à Accous. A 8h nous démarrons à 200m du pont Lamary au niveau d’un rocher marqué d’une flèche. Bon présage le marquage a l’air efficace … sur les premiers mètre. Très vite plus aucune marque rouge entourée de 2 bandes blanches et plus de cairns. Il vaut mieux s’en remettre au GPS. Il nous place sur le chemin dans la forêt. Plus aucun repère arrivés à la dernière prairie. On tourne un peu en rond. Finalement en prenant au sud-ouest les marques rouges et blanches réapparaissent.
Le col de Laraille est en haut du pierrier. Il faut donc grimper. C’est pas facile à monter, ce sera difficile à descendre.

La croix 275 est au creux du col sur la pente française.
Derrière nous les névés de Petragème, devant l’Ossau et le col de la Guarde où est la borne 277.


Croix 276 et 277

Samedi 20 juin. Nuit à Accous. Dès 8h 30 on démarre. Lescun, route du col de Pau. Parking (P) après le « Pain de sucre ». Première station aux cabanes de Bonaris dans le « salon de thé » construit en 1977 par Rachou Langlatte Henri. Merci aussi pour la source où on remplit les gourdes car ça tape très fort, plus de 30°. Rude grimpette au col de Pau. Croix 276.
A droite en arrivant au col un feuilleté bizarre qui nous fait penser au flysch de notre côte basque. Mais on n’est pas en période éocène plutôt des avalanches sous marines de la fin du crétacé ; donc en dessous de la couche KT ; on pourrait y trouver des ammonites et des dinosaures…On n’a rien vu et pourtant on regardait nos pieds …par prudence. En montagne il faut choisir, marcher ou contempler. Faire les deux en même temps peut avoir des conséquences fâcheuses. (bûches, bleus, badaboum, balafre, blessure, bobo, bosses, bugnes..)
En continuant vers la borne 277 on rencontre des névés que l’on évite par le haut ou par le bas. Nouvelle grimpée au col de Burcq et petite déclivité jusqu’au col de Guarde. Borne 277 penchée et le chiffre caché par les herbes.

retour par le même chemin. 8h de marche =1 borne

 

Minute nostalgie. Vero a pris conscience que c’était une des dernières fois que nous allions chez elle à Accous. Nous y avions nos habitudes, nettoyer le four, proposer de passer la tondeuse (proposé plusieurs fois ), essayer de réparer l’électricité (essayé plusieurs fois, en vain), faire cuire les cotelettes au feu de cheminé et les patates dans la cendre, Gégé prévoir la météo en regardant le col d’Iseye … C’était notre QG, le camp de base, le havre. Hisse et haut nous quittons désormais nos territoires.


Croix 278


Lundi 8 Septembre 2014 . Je suis seul aujourd'hui. Donc parking de l’Espélunguére. Cabane Grosse. Montagne de Banasse, très beau. Les anes d’Arlet, Lac d’Arlet, refuge d’Arlet et col d’Arlet … J’ai cherché 1h30 …et je n’ai pas trouvé la croix. Le berger a vu quelqu’un qui lui a dit qu’elle serait là bas dans le contre fort, coté français, bien planquée. J’y grimpe, j’y glisse, j’y fouille…bredouille.

On pourrait voter un nouveau commandement
commandement N°9 La preuve de ton passage suffira si la borne tu louperas
Devant la bronca que je subis je propose peut être, à tout hasard qu’on pourrait éventuellement, sous condition exceptionnelle et certificat conforme s’accorder un joker, mais un seul, petit, tout petit. La bronca qui s’amplifie m’oblige à expliquer que c’est l’extrême fatigue qui me fait déraisonner, que pardon, je le ferai plus et tout et tout...et il faudra revenir au col (la 3e fois pour certains)
On reviendra chez Véro ; je crois qu’elle est contente … je crois.

Août 2015.Je n'y étais pas donc je n'ai aucune responsabilité sur le déroulement des péripéties. Je raconte fidèlement. Avant Urdos montée à Aubise parking de Lamourane puis chemin vers le col en tournant aux cabanes de Gourgue.

( La borne est incontournable à 10m du chemin. Je devais être pité dessus en parlant au berger. Il doit la raconter encore pour faire rire ses copains avec chaque fois un succès renouvelé. Ca rigole aussi un mouton ?)

Donc au col Mapi singe la sirène de Copenhague, finit par s'ennuyer et décide de partir sans attendre (avec les clés de la voiture, détail important); elle oublie de tourner aux cabanes et ...se retrouve à la centrale électrique d'Estaens !! En courant vers les forges d'Abel la sirène rencontre un conducteur qui s'étonne, propose ses services mais doit avertir sa femme qu'il sera en retard, pendant qu'il parle Mapi en profite pour teléphoner à Gégé, la femme soupçonne son mari d'être avec une "fille", il faut expliquer que Mapi qui devait être à Aubise s'est retrouvée à Estaens, tout ça est difficile à croire, le gentil conducteur comprend que son retour sera compliqué mais il pousse sa gentillesse à monter jusqu'au parking de Lamourane où attendent Vero et Gégé. Vero raconte tout ça au téléphone, bien sûr c'est une bonne histoire. Retour à Accous. Vero farfouille dans toute la maison à la recherche de son téléphone...Qu'il va falloir aller retrouver à Aubise "sur le rocher où calme et solitaire elle s'était assise."

Que croyez vous qu'il arrivât ? -" C'est la faute à Gégé qui ceci, qui cela"...


Croix 279

18 août 2014 . Avertissement. Regardez bien les dates. Les épisodes se passent au même endroit à 1 an d'intervalle. Le col d'Arlet nous refile la scoumoune.

Départ à 7h 30 de Bayonne. Voiture au parking d'Espélunguère. Nous montons vers le col de Couecq avec un couple de palois sympathiques. On les appellera X et Y ils sont mari té femme. Sentier jusqu'à la cabane d'Atsout puis la piste pour la cabane Caillabère. Sentier bien cairné dans les rochers puis très net jusqu'au col. La croix 279.
Bon, maintenant ce serait rentable d'aller au col d'Arlet chercher la 278. On s'imagine contourner le pic d'Arri, puis le pic d'Arlet en restant à flanc pour ne pas perdre de hauteur. Gégé va redescendre et ira nous attendre au parking de Lamourane où nous sommes sensés arriver en venant du lac et du refuge d'Arlet. C'est un bon plan ça ! Et rentable. (X et Y font la grimace)
Au début facile, on a le choix entre plusieurs sentes de moutons ; puis première barre rocheuse ; on s'accroche. Bientôt il faut aussi y mettre les mains et ça finit en escalade. Pas plus que niveau 3 mais, bon, qu'est ce qu'on fout là ? On trouve une cheminée qui nous amène sur une vire laquelle semble avoir été empruntée ... par des chamois ? On se rend compte qu'on a tourné bien trop tôt, et que l'heure tourne elle aussi.
Le temps d'admirer une horde d'isards qui nous regarde sidérés. Je pense qu'ils n'ont pas vu de randonneurs depuis perpette. Une leçon de chose pour les nouveaux nés, nombreux. C’est une nursery. On descend la cheminée jusqu'au pied de la « falaise » et on remonte au col de Couecq. Vite car il va falloir trouver une voiture gentille pour nous porter jusqu'à Gégé. Descente par la piste pour courir quand c’est possible . Arrivés au parking exténués. Ouf il reste encore 6 voitures. Pas le temps de stresser car X et Y arrivent de la cascade. Heureusement qu'ils ont flané !Alleluia, au plus haut des cieux etc... Notre diagnostic était parfait , ils sont gentils tout plein. Ils nous avouent qu'ils doutaient de notre tentative donc pas besoin de leur expliquer la problématique. Ils nous véhiculent jusqu'à Gégé qui commençait à se faire beaucoup de mouron . Le berger lui expliquant que notre tentative était périlleuse. C'est ce que Véro va nous confirmer par tel :
«  tous les bouquins disent qu'il ne faut pas passer par l'Espagne à cet endroit »
La prochaine fois amener Véro avec le GPS.

Un pour notre incommensurable sottise et unpour le souvenir qu’on s’est forgé.

Environ 1000m de dénivelé et 7 h de marche ...pour une seule borne ...



Croix 280

Vendredi 12 juin2014 . Voiture au parking de la centrale électrique Espélunguère au dessus de la centrale d’Estaens. Montée à l' Escalé d' Aigue Torte. La croix est sur la rive gauche du ruisseau.

On espère continuer vers le col de la Contende ou de Couecq. Mais par où ? (plus de piles au GPS, les neuves étaient vielles. Mea culpa ) On commence la montée du Gabedaille hors sentier. Mauvaise idée. En passant à flanc on tente de le contourner. Il y a bien quelques chemins de moutons mais, comme d'habitude ils se perdent et disparaissent. La veille on a reçu le Mendilariosa du CAF ; il ne parle que de la foudre en montagne..et l'orage est annoncé pour la fin d'après midi. Derrière nous il me semble que les nuages bourgeonnent et je ne sais toujours pas les nommer. Un cumulo- nimbus ?
-- « Tu trouves qu'il a la forme d'une enclume toi ? » (c’est leur particularité)
-- «  un peu, non ? »
Bref on trouve que c'est une bonne excuse pour rentrer.
Un gros voyage pour une petite balade et une maigre récolte !


Un conseil : comment faire ces bornes à l’économie de fatigue et de temps ?
-- on peut grouper en une balade 279 et 280 : 1 voiture à Espélunguère, monter au col de Couecq et revenir par Escalé d’Aigue Torte. On l’a déjà fait.
-- avec 2 voitures, ou une taxie. Aller dormir au refuge d’Arlet depuis le P de Lamourane, en profiter le soir pour faire le col et la borne 278. Le jour suivant faire la borne 277 au col de Guarde , la croix 276 au col de Pau. Dans ce sens la montée est gentiment progressive. Il ne reste plus qu’à descendre au P à coté du « pain de sucre ».